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Le Blog de Joël Dimitri Vihoundjè "Le Citoyen Engagé"
16 avril 2012

Révision de la constitution (Selon Iréné Agossa)

Les raisons qui justifient la révision de la loi fondamentale Lundi, 16 Avril 2012 05:20 Julio GADA Iréné Agossa, président du Front citoyen pour la révision de la constitution (FCRC), a livré une déclaration relative à la révision de la constitution du 11 décembre 1990. C’est la salle bleue du palais des congrès de Cotonou qui a abrité l’événement le samedi dernier. Avant toute déclaration, les membres du Front citoyen pour la révision de la constitution (FCRC) ont observé une minute de silence, en mémoire des filles et fils du Bénin qui ont contribué à l’élaboration de la loi fondamentale et qui ne sont plus parmi nous. Une constitution qui selon Iréné Agossa, a largement accompli sa mission. Cet hommage a été rendu à ces dignes fils du Bénin, accompagné de l’hymne national et de chants pour galvaniser l’ardeur des militants. L’idée de la patrie a été magnifiée. Une patrie qui d’après Iréné Agossa, a besoin d’un « système de management » pour son développement. Un système de management qui ne peut s’opérer sans la révision de la constitution qui, à son avis, a montré ses limites. Des exemples ont été cités pour illustrer cette affirmation. Ce qu’il faut réviser Il s’agit des cas de désistement lors du second tour des élections présidentielles de 2001, des contradictions fréquentes entre le Parlement et la Cour constitutionnelle, le fait qu’on n’audite pas les institutions de l’Etat, la dépendance de la cour des comptes de certaines institutions, puis le mode de désignation des membres de certaines institutions de la République. Des cas qui, selon le président du Front, ont laissé un impact négatif sur la vie politique, économique et sociale du Bénin. Il s’agit notamment de la crise socio-économique qui frappe de plein fouet le pays, et qui se traduit par la baisse drastique de l’indice de développement humain, de la balance commerciale qui continue d’être déficitaire et de l’instabilité des décisions politiques. Pour aboutir à une révision consensuelle, le président du Front réclame un débat qui s’écarte de l’opportunisme. Il réitère l’opportunité de la révision, avec tous les acteurs concernés, sans pour autant retoucher aux articles fétiches 42, 43, 44 de la loi fondamentale. La démarche Le Front invite les Béninois à s’approprier le débat sur l’opportunité de la révision pour déboucher rapidement sur le terrain de l’objectivité. Il s’agira pour nos concitoyens d’écouter l’argumentaire de chaque camp et de voir ce qu’il en est réellement. Nous allons mener ce débat partout et le rendre citoyen, au niveau de toutes les couches de la population, a laissé entendre Iréné Agossa. Pour ce faire, le Front s’engage à mener une grande campagne de sensibilisation dans toutes les localités du pays, pour partager avec les Béninois sa conviction pour une révision de la constitution. Ainsi, des affiches seront déployées partout dans le pays, pour porter les messages et les appels pour un sursaut national pour la révision. Pour finir, le Front invite les différents camps à faire des propositions concrètes en faveur d’une constitution de développement, car selon les membres du Front, c’est à ce prix que le Bénin relèvera les défis de son développement. Julio GADA ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- Déclaration d’Irené Agossa (Texte intégral) Béninoises, Béninois, chers compatriotes La constitution du 11 décembre 1990, adoptée par le peuple béninois, suite à l’historique conférence des forces vives de la nation, a permis à notre pays le Bénin de traverser plusieurs décennies dans la paix et de survivre à toutes les crises politiques, sociales et économiques qui l’ont secoué. Les rédacteurs de notre loi fondamentale, qui est aujourd’hui âgée de vingt deux (22) ans, doivent continuer d’être fiers d’avoir conçu un document aussi précieux, qui, en son temps, a permis à notre pays de sortir d’une crise sociopolitique sans précédent, sans que son unité ait été mise à mal au point d’hypothéquer l’avenir de ses filles et fils que nous sommes. A 22 ans, notre constitution a largement entamé l’âge de la majorité. Tout le monde s’accorde à reconnaître que le système de management de notre pays doit être revu au profit d’’un système de management de développement. Mais on ne peut pas le faire sans réviser la Constitution. Il est urgent de le faire. C’est pourquoi le débat dont elle est l’objet ces derniers temps et qui porte sur l’opportunité ou l’inopportunité de sa révision est d’une évidence naturelle et incontestable. Notre loi fondamentale a eu suffisamment le temps de jouer sa partition, de nous préserver des crises que nous craignions et de nous protéger des démons que nous redoutions. Elle a donc été suffisamment mise à l’épreuve que le moment est venu pour que nous l’adaptions à l’ère du temps et permettre à notre pays de pouvoir faire face efficacement aux nouveaux défis qui sont les siens. En effet, en dotant notre pays de sa constitution actuelle, il y a 22 ans, elle était destinée à répondre à deux défis majeurs à savoir : d’une part, permettre au peuple béninois de sortir de façon circonstancielle, de sa situation de crise de l’époque , et d’autre part, amener le Bénin, à rompre définitivement avec la dictature pour s’engager pour de bon sur la voie de la démocratie. Aujourd’hui, ces objectifs sont dépassés ; ils ne sont plus à l’ordre du jour. Ceux qui ont rédigé la présente loi fondamentale avaient reconnu à l’époque que vingt après, il fallait corriger cette constitution et l’adapter aux réalités réalité du moment. Il apparaît aujourd’hui que ce moment est arrivé, où il est absolument urgent et opportun de retoucher ce document, en y introduisant des dispositions qui vont permettre à l’Etat de prendre à bras le corps les nouveaux défis du développement. C’est pourquoi, à l’opportunisme de la non-révision, nous opposons au sein du Front, l’opportunité de la révision. Et pour cause. Le contexte actuel dans lequel nous sommes nous oblige à mettre en place toutes les formes de réformes. Nous devons les accélérer de manière à ce que le pays puisse reprendre l’élan que chacun avait souhaité. Notre pays le Bénin doit faire face à plusieurs défis majeurs, dont l’urgence et la pertinence imposent une révision indispensable et immédiate de la constituions du 11 décembre 1990. Il s’agit notamment de la crise socio-économique qui le frappe de plein fouet et qui se traduit par la baisse drastique de notre indice de développement humain, qui est passé à moins de 7% ; la balance commerciale de notre pays continue d’être déficitaire. Au plan politique, nous notons une instabilité claire qui met en jeu des contradictions fréquentes entre les instituions de la République. Les corrélations qui existent entre ces institutions, le mode de désignation dans ces institutions, les interfaces existant entre elles sont gérés par un ensemble de textes appelé la Constitution. Or, les réformes, pour les mener à bien, doivent être en harmonie avec la Constitution. Mieux, lorsque vous avez un système politique en déconfiture totale, comme c’est le cas actuellement, où la confiance est totalement exclue, l’intolérance s’installe. Face à cette réalité, Il y a lieu de parer au plus pressé. Il ne faut surtout pas que nous laissions le processus de la révision se transformer en une crise avant de réagir, comme nous l’avons fait dans le cas de la Lépi. Le débat est donc désormais engagé, et nous devons le mener à fond et réussir à dégager un consensus qui nous permet de déboucher sur la nécessité de doter notre pays d’une nouvelle constitution qui répond le mieux aux exigences de développement de notre temps. Pour nous, il faut démystifier la révision de la Constitution. La constitution est un ensemble de textes écrits dans un contexte donné. Nous avons tellement mis de mythe et de préjugés sur la révision que nous nous éloignons du débat essentiel qui doit nous mener au développement. Le Front invite donc les Béninois à laisser de côté le débat sur l’opportunité de la révision pour s’engager sur le terrain de l’objectivité. Il s’agira pour nos concitoyens, d’écouter l’argumentaire de chaque camp et de voir ce qu’il en est réellement. Nous allons mener ce débat partout et le rendre citoyen au niveau des jeunes. Nous invitons enfin les camps en présence, à faire des propositions concrètes en faveur d’une constitution de développement, car c’est à ce prix que notre pays le Bénin relèvera les défis de son développement. QUOTIDIEN NOUVELLE EXPRESSION DE CE JOUR.
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