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Le Blog de Joël Dimitri Vihoundjè "Le Citoyen Engagé"
5 juin 2012

La Russie se dit prête à lâcher Bachar el-Assad

 Par Fabien Soyez

Publié le 05/06/2012 à 19:53

Moscou se dit ouvert à un départ du président syrien. Dans le même temps, le régime a cédé aux exigences de la communauté internationale et autorisé une aide humanitaire. • La Russie «ouverte» à un départ d'Assad Soutien indéfectible du régime syrien, Moscou est-il prêt à lâcher son allié? Mardi, la Russie s'est déclarée «ouverte» à un départ de Bachar el-Assad. «Nous n'avons jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique», a expliqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. Tentant de se justifier, la Russie affirme ne jamais avoir soutenu le pouvoir personnel de Bachar el-Assad, mais avoir simplement voulu éviter une guerre civile. Pour Khattar Abou Diab, professeur à l'Université Paris-Sud, spécialiste du Moyen-Orient arabe, «Assad pourrait être lâché, mais pas le régime». Du côté des États-Unis, la position russe a été saluée. «Nous pensons qu'il y a un chemin à suivre et nous sommes prêts à le suivre. Nous invitons les Russes à contribuer à la solution», a lancé mardi Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine. Vendredi, elle rencontrera Kofi Annan. Selon diplomates et experts, ce dernier commence à entrevoir l'échec de son plan et souhaite que la communauté internationale pèse de tout son poids pour le faire respecter - ou qu'elle trouve un «plan B». L'Arabie saoudite, chef de file des monarchies arabes du Golfe, a également appelé la Russie à cesser de soutenir le régime du président syrien Bachar el-Assad, et à favoriser une transition politique pacifique. «Le temps est venu pour la Russie de passer du soutien au régime syrien à une action en faveur de l'arrêt des combats et d'une transition politique pacifique» dans ce pays, a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal. • L'aide humanitaire autorisée Pressée de toutes parts, la Syrie a conclu mardi un accord avec l'ONU, et a autorisé les ONG à apporter de l'aide humanitaire dans quatre provinces, comme stipulé par le plan Annan. Selon les experts, un million de personnes auraient besoin d'une telle aide. «La liberté de mouvement, un accès sans entrave pour l'action humanitaire: voilà de quoi il s'agit. La bonne foi du gouvernement syrien sera mise à l'épreuve dès aujourd'hui», a lancé John Ging, directeur de la coordination à l'OCHA (Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires). L'ONU devrait établir une présence dans quatre villes syriennes - Deraa, Daïr az Zour, Homs et Idlib. Pour le directeur général de l'office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO), Claude Sorensen, le temps est compté: «J'ai le sentiment que nous courons après une crise humanitaire en train de s'accélérer». Le Programme alimentaire mondial (Pam) a fait savoir dans un récent rapport qu'il avait distribué via le Croissant-Rouge syrien de la nourriture à 250.000 habitants à la mi-mai, et qu'il espérait atteindre le chiffre de 500.000 d'ici la mi-juin. • Les combats continuent Sur le terrain, les violences continuent. Depuis les débuts de la révolte, il y a près de 15 mois, elles ont fait au moins 13.400 morts - 26 dans cette seule journée de mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mardi toujours, les forces du régime ont notamment bombardé la ville rebelle de Homs et pris d'assaut plusieurs localités, dont Kafarzita dans la province de Hama, dans le centre du pays, attaquée après trois jours de pilonnages. Dans le même temps, 15 soldats et quatre rebelles ont été tués dans des combats opposant l'armée régulière aux insurgés dans la région de Lattaquié (dans le nord-ouest du pays). Deux-mille réfugiés Conséquence des violences interminables, plus de 2.000 Syriens se sont réfugiés ces trois derniers jours en Turquie, d'après le Centre turc de gestion des situations de crise (AFAD), qui dénombre 26.747 réfugiés syriens dans les camps du sud du pays. La plupart des réfugiés sont installés dans la province d'Hatay, dans le Sud-Est. Selon des villageois habitant près de la frontière, les soldats syriens ont incendié ces derniers jours plusieurs zones forestières qui servaient d'abri aux insurgés armés dans la région. Le responsable turc a déclaré que ces feux débordaient en territoire turc, sur les communes de Guvecci et Gorentas.

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